jeudi 17 mars 2011

GAROUSTE: et la faille fût...

Une oeuvre "Fatrasique" a surgi : mûrissement lent, réfléchi, lignes de fuites entre les mythes officiels.Un homme l'a construit touche après touche, couleur après couleur. Ce haut plateau "rhizomique" nous transporte vers une réalité autre, sans compromis.
Du "Balaam" au "secret de famille", un détour par l'oeuvre de Rabelais, Garouste obsède, intrigue, inquiète. Puissance larvée de ces toiles, explosion latente.
Réveillez vous, soyez les premiers au combat.


lundi 14 mars 2011

REBEYROLLE : l'oublié.

Au pied du plateau de millevaches, une bâtisse en clins de mélèze. Imposante, il faut ce faire mal pour y pénétrer. Pas de répit, "Planchemouton" envahi votre esprit d'un coup, mouvements, couleurs, grandeur. Puis happé par "les grands paysages" vous suffoquez devant cette puissance. "Suzanne au bain" saisie votre oeil, pris en flagrant délit de  voyeurisme, quelle force.Et voilà la série "le sac de Madame Tellikdjian": "l'arrière-cour" couleur et texture superbe, fuite, exil, solitude; tableau magistral. Pas de repos, vous cherchez à voir "la grande truite", impression qu'elle fuie, se cache à votre regard. Puis, le souffle cours devant "l'homme tirant sur ses liens".Tableau terrible, obsédant. Marche arrière pour succomber devant " la vitrine", la présence de cette femme,odorante, risible mais inquiétante devant ce cabinet de curiosité. "Le cyclope" vous clou, vous châtaigne, folie de texture, d'épaisseur, mouvement chromatique. 
Il n'est pas encore venu le temps ou tel le "cyclope" l'opus de Rebeyrolle sortira de l'oublie, et vous direz : tout était là...



Acta fabula est.

samedi 12 mars 2011

Comment tuer une seconde fois SANFOURCHE.

Depuis 3 ou 4 ans, nous voyons sur les marchés, grandes surfaces et aéroports, des sacs basiques où s'affiche l'opus de SANFOURCHE. Quel monstre a osé cela ? Les personnages aux grands yeux, orphelins de SANFOURCHE, subissent l'humiliation de la standardisation, expatriés des toiles, des feuilles ou du contre plaqué pour une ghettoïsation offset. Ils pleurent.
La prochaine étape sera les salles d'attentes, le canevas, et pourquoi pas le papier toilette.
j'ai peur, peur que SANFOURCHE se perd dans l'anonymat des décos, qu'on ne sache plus qu'il fût le dernier des BRUT naïf, avec cette poésie lucide et coupante.



Honte à vous, Abyssus abyssum invocat.