mercredi 30 mars 2011

Egon Schiele, fulgurance de l'être.

Tout d'abord, ce leitmotiv : le corps nue, fatigué, estropié.
Pas d'érotisme, la récurrence du sexe annihile celle-ci.
Puissance du trait,qui délimite les corps dans un espace au-delà du support.
La couleur "hématome" des corps, n'est ni sordide ni cadavérique: en équilibre harmonique avec le fond ocre,ce pigment décliné en plusieurs tons.
De même avec le vert, le bleu, ou le jaune... non exhaustif.
Schiele fût dans la faille, rentrer dans son opus c'est y restée, quelle joie!


vendredi 25 mars 2011

Jérémie Bruand, quand la couleur viens du noir.

Des formats de 5*5 à 200*150, sur papiers ou toiles, les encres de Bruand respirent.
D'un noir intense et profond, au lavis diaphane, une nouvelle chromatique s'installe : "la chroma niger".
Regarder ces arbres, ces machines ou paysages : vivacité des coulures, maîtrise du trait.
Une vie rhizomique fragile, se fractalise dans un champs multi cordes.

Et c'est ainsi qu'avance l'art.


jeudi 24 mars 2011

Artaud, l'esprit au mille plateaux.

Difficile d'y rentrer, impossible d'en sortir indemne.
 La phrase semble cultiver le non sens, musicale la sonorité vous transporte, le non sens n'est qu'apparent.
Il faut reprendre la phrase, intérieurement, puis à voix basse pour finir par "là" crier.
Syntaxe à géométrie variable,"dodécaphonique".
Il n'y a plus vraiment de "hauteur hiérarchique" entre les mots, un intervalle dans la réalité.
l'oeuvre d'Antonin, comme un élastique, possède une tension, sorte de cordelette vibrante.
Cette vibration nous transporte de champ en champ, non défini et ouvert.
Ouverture infinie vers l'imaginaire.

"La vérité de la vie est dans l'impulsivité de la matière. l'esprit de l'homme est malade au milieu des concepts."
Le Bilboquet, Antonin Artaud.

lundi 21 mars 2011

Design critique par HeHe, les limites de l'art.

Helen Evans et Heiko Hansen utilisent la rétro ingénierie comme outil culturel. "Bruit rose", "Toy parade", "China syndrome","nuage vert 1 et 2" se déterminent objets d'art. Objets techniques, de consommation détournés pour aboutir à un pseudo affect,concept ou precept , nul ne sait...
HeHe plateforme d'art contextuel, abscon.
Que retiendra le temps de cela? Rien, sinon le signe d'une démarche artistique perdue intellectuellement, socialement et sans imaginaire.
Ab imo tempore.

vendredi 18 mars 2011

l'espace du dedans: Norg.

La triple symbiose plastique-couleur-espace, nous emmène vers une étrange frontière. Module inquiétant : géométrie variable de ces tableaux en fonction de la position de votre regard. Prés, le système semble désordonnées, anarchique, sans but. Le recul, donne vie et mouvement : nouvel dimension, fusion de structure.
Nous sommes dans l'explosion du replis de la matière.


Ad infinitum.

jeudi 17 mars 2011

GAROUSTE: et la faille fût...

Une oeuvre "Fatrasique" a surgi : mûrissement lent, réfléchi, lignes de fuites entre les mythes officiels.Un homme l'a construit touche après touche, couleur après couleur. Ce haut plateau "rhizomique" nous transporte vers une réalité autre, sans compromis.
Du "Balaam" au "secret de famille", un détour par l'oeuvre de Rabelais, Garouste obsède, intrigue, inquiète. Puissance larvée de ces toiles, explosion latente.
Réveillez vous, soyez les premiers au combat.


lundi 14 mars 2011

REBEYROLLE : l'oublié.

Au pied du plateau de millevaches, une bâtisse en clins de mélèze. Imposante, il faut ce faire mal pour y pénétrer. Pas de répit, "Planchemouton" envahi votre esprit d'un coup, mouvements, couleurs, grandeur. Puis happé par "les grands paysages" vous suffoquez devant cette puissance. "Suzanne au bain" saisie votre oeil, pris en flagrant délit de  voyeurisme, quelle force.Et voilà la série "le sac de Madame Tellikdjian": "l'arrière-cour" couleur et texture superbe, fuite, exil, solitude; tableau magistral. Pas de repos, vous cherchez à voir "la grande truite", impression qu'elle fuie, se cache à votre regard. Puis, le souffle cours devant "l'homme tirant sur ses liens".Tableau terrible, obsédant. Marche arrière pour succomber devant " la vitrine", la présence de cette femme,odorante, risible mais inquiétante devant ce cabinet de curiosité. "Le cyclope" vous clou, vous châtaigne, folie de texture, d'épaisseur, mouvement chromatique. 
Il n'est pas encore venu le temps ou tel le "cyclope" l'opus de Rebeyrolle sortira de l'oublie, et vous direz : tout était là...



Acta fabula est.

samedi 12 mars 2011

Comment tuer une seconde fois SANFOURCHE.

Depuis 3 ou 4 ans, nous voyons sur les marchés, grandes surfaces et aéroports, des sacs basiques où s'affiche l'opus de SANFOURCHE. Quel monstre a osé cela ? Les personnages aux grands yeux, orphelins de SANFOURCHE, subissent l'humiliation de la standardisation, expatriés des toiles, des feuilles ou du contre plaqué pour une ghettoïsation offset. Ils pleurent.
La prochaine étape sera les salles d'attentes, le canevas, et pourquoi pas le papier toilette.
j'ai peur, peur que SANFOURCHE se perd dans l'anonymat des décos, qu'on ne sache plus qu'il fût le dernier des BRUT naïf, avec cette poésie lucide et coupante.



Honte à vous, Abyssus abyssum invocat.